Il est très tôt quand je quitte Beyrouth en voiture. C’est la première fois que je conduis seule ici et je suis soulagée de traverser la ville avant les embouteillages quotidiens monstrueux. Je récupère H. qui a bien voulu m’accompagner et qui fera quelques photos. On file vers le nord, à l’inverse de la majorité des automobilistes qui tente de rejoindre Beyrouth. C’est un peu plus compliqué pour traverser Tripoli puisque l’on arrive à l‘heure de pointe. Là aussi, l’autoroute dont le projet est d’aller jusqu’à la frontière syrienne, s’arrête soudainement devant un pont en construction. La route est déviée et traverse ensuite une petite ville en son milieu, les deux voies étant séparées par un muret central. Comment bifurquer? Je me perds dans des zones résidentielles, sous l’oeil médusé des habitants qui me demandent ce que je viens chercher ici. Apparemment je n’ai pas l’air d’une riveraine.
Il faut quelques acrobaties pour rejoindre le bureau de Solidarité internationale. C’est un immeuble récents de trois ou quatre étages, qui a dû accueillir des appartements. Où sont passés leurs occupants ? Tous les étages sont aménagés en bureau pour les équipes de Solidarités International. Nous sommes reçus par le chef de mission puis par deux jeunes femmes qui s’occupent des activités de communications et s’enquièrent avec intérêt de mon projet. Elles tentent de savoir quel type d’histoires je veux entendre, quel type de personnes je souhaite rencontrer afin d’identifier des interlocuteurs. Elles posent des questions, des hommes? Des femmes? Quel âge ? Autour d’un café, j’explique tant bien que mal, en arabe et en anglais la teneur du projet. Je suis un peu tendue, c’est la première fois qu’Elie n’est pas là, et il va falloir que je me débrouille seule pour les interviews, heureusement je vais pouvoir faire appel à ces réactives accompagnatrices en cas de besoin.
Au bout d’une demi-heure, la glace est rompue et elles sont enthousiastes. Nous embarquons tous dans une des voitures de l’ONG. On file le long de la côte, je suis émue à l’idée de me rapprocher de la frontière syrienne, puis la voiture s’engage à travers les cultures, maïs, concombres sous serres. On traverses de petites villes, de gros bourgs sans centre et sans charme. Ces paysage rurbains me rappellent les villages chinois, constructions à un étage massée le long de la seule route, à toit plat, pièces uniques en béton, sans aucune décoration, ouvertes sur la rue et aménagées en boutiques, amoncellement des stock de marchandises, produits manufacturés, de chaise en plastiques, d’articles ménagers, de jantes de voitures. De temps en temps, une boutique de vêtements, de téléphones, de fruits et légumes, même un salon de beauté. On ne se sent ni la ville, ni à la campagne, mais dans une zone rurbaine très étendue et qui semble très peuplée. On s’arrête soudain et on nous propose avec autorité de manger quelque chose, dans un Furn, une sorte de boulangerie avec deux ou trois tables pour accueillir les clients, on croque un biscuit chaud fourré de fromage et parsemé de sésame, ce sera notre déjeuner.
La voiture bifurque sur des chemins de terre, le regard découvre des grosse villas appartenant aux propriétaires terriens, et puis au détour d’un virage, s’étalant sur ce qui a du être un champ : le camp. Plus que des tentes, ce sont des baraques bricolées : une structure en bois solide, un sol en béton, et un toit fait de bâches plastiques, parfois marquée du logo de l’UNHCR, parfois récupérées parmi des plastiques publicitaires et arborant donc différents messages, ce qui, ajoutés aux une antenne parabole sur les baraques, confère au camp une apparence insolite et dépareillée.
Il faut quelques acrobaties pour rejoindre le bureau de Solidarité internationale. C’est un immeuble récents de trois ou quatre étages, qui a dû accueillir des appartements. Où sont passés leurs occupants ? Tous les étages sont aménagés en bureau pour les équipes de Solidarités International. Nous sommes reçus par le chef de mission puis par deux jeunes femmes qui s’occupent des activités de communications et s’enquièrent avec intérêt de mon projet. Elles tentent de savoir quel type d’histoires je veux entendre, quel type de personnes je souhaite rencontrer afin d’identifier des interlocuteurs. Elles posent des questions, des hommes? Des femmes? Quel âge ? Autour d’un café, j’explique tant bien que mal, en arabe et en anglais la teneur du projet. Je suis un peu tendue, c’est la première fois qu’Elie n’est pas là, et il va falloir que je me débrouille seule pour les interviews, heureusement je vais pouvoir faire appel à ces réactives accompagnatrices en cas de besoin.
Au bout d’une demi-heure, la glace est rompue et elles sont enthousiastes. Nous embarquons tous dans une des voitures de l’ONG. On file le long de la côte, je suis émue à l’idée de me rapprocher de la frontière syrienne, puis la voiture s’engage à travers les cultures, maïs, concombres sous serres. On traverses de petites villes, de gros bourgs sans centre et sans charme. Ces paysage rurbains me rappellent les villages chinois, constructions à un étage massée le long de la seule route, à toit plat, pièces uniques en béton, sans aucune décoration, ouvertes sur la rue et aménagées en boutiques, amoncellement des stock de marchandises, produits manufacturés, de chaise en plastiques, d’articles ménagers, de jantes de voitures. De temps en temps, une boutique de vêtements, de téléphones, de fruits et légumes, même un salon de beauté. On ne se sent ni la ville, ni à la campagne, mais dans une zone rurbaine très étendue et qui semble très peuplée. On s’arrête soudain et on nous propose avec autorité de manger quelque chose, dans un Furn, une sorte de boulangerie avec deux ou trois tables pour accueillir les clients, on croque un biscuit chaud fourré de fromage et parsemé de sésame, ce sera notre déjeuner.
La voiture bifurque sur des chemins de terre, le regard découvre des grosse villas appartenant aux propriétaires terriens, et puis au détour d’un virage, s’étalant sur ce qui a du être un champ : le camp. Plus que des tentes, ce sont des baraques bricolées : une structure en bois solide, un sol en béton, et un toit fait de bâches plastiques, parfois marquée du logo de l’UNHCR, parfois récupérées parmi des plastiques publicitaires et arborant donc différents messages, ce qui, ajoutés aux une antenne parabole sur les baraques, confère au camp une apparence insolite et dépareillée.
(Cliquer sur les images pour accéder aux articles de blog)